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Les avocats de la défense dans le procès de Olivier Boko, Oswald Homéky et autres accusés livrent leur part de vérité après le communiqué du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). C’est à travers un communiqué de presse émis ce mercredi 22 janvier 2025. Ils estiment que rien n’est fait dans ce procès pour assurer la sécurité juridique de leurs clients. La dénonciation de la formation de la Cour et la récusation de la présidente de Cour par leurs soins n’ayant pas abouti. « Une telle posture, bien qu’incompréhensible, est révélatrice de la gestion biaisée du dossier depuis l’enquête préliminaire. Dans ce contexte, les avocats de la défense ont, après une concertation libre et éclairée avec leurs clients, décidé d’annoncer, séance tenante leur déconstitution. Cette décision, bien qu’exceptionnelle, traduit une posture ferme et déterminée de la défense, refusant de cautionner une procédure qui bafoue à la fois la lettre et l’esprit de la loi ainsi que les droits fondamentaux des accusés », ont-ils expliqué.
Ils ne digèrent donc pas le communiqué du Procureur spécial qui qualifie les choix opérés par les avocats de manœuvres dilatoires et de chantage. Selon eux, le patron du parquet spécial de la Criet a méconnu les dispositions de la loi. Ils sont aussi revenus sur les conditions exécrables dans lesquelles leurs clients vivent en prison. « Depuis le début de cette affaire, Messieurs Boko et Homéky subissent un traitement
indigne. Des conditions de détention marquées par un isolement total 24h/24 s’assimilant à la torture et caractérisant des traitements inhumains et dégradants; une procédure inéquitable », ont-ils déploré. Malgré tout, ils réaffirment leur attachement à l’Etat de droit et à une justice transparente et respectueuse de la loi.